Service Civique. Eva, étudiante engagée

VisuelISC1

Lauréate de la première promotion de l’Institut du Service Civique, Eva mène de front engagement associatif et brillantes études de cinéma.

À 23 ans, cette étudiante, qui paraît plus jeune que son âge, a déjà un beau parcours d’entrepreneure derrière elle. Une vocation que le Service Civique lui a permis de développer. Après un Bac S (elle aime les maths…), Eva s’oriente vers une prépa B/L (hypokhâgne) qui lui permet de combiner maths, sciences sociales et lettres. Car cette étudiante a également un goût prononcé pour la lecture : littérature, essais d’économie, de philosophie. Son auteur de référence n’est autre que Camus !

Le Service Civique, premier pas vers l’engagement associatif
A l’issue de cette 1ère année de prépa, elle démarre un stage bénévole dans l’association culturelle du Passage Sainte-Croix (https://www.passagesaintecroix.fr) à Nantes. C’est à la fin de sa première journée de stage, qu’elle entend parler pour la première fois du Service Civique et de l’Agence éponyme (https://www.service-civique.gouv.fr). Séduite par cette possibilité d’engagement citoyen, Eva propose immédiatement au passage Sainte-Croix d’intégrer la structure afin d’y effectuer un Service Civique de huit mois. Il est vrai que ce concept imaginé par Martin Hirsch[1] offre un cadre motivant. Pour les jeunes volontaires de 16 à 25 ans (sans condition de diplôme), c’est un moyen de s’engager au service de l’intérêt général et de bénéficier d’une indémnité supérieure à celle d’un stage (573,65€). Encadrée par l’équipe du Passage Sainte Croix, Eva se voit ainsi confier de nombreuses missions. Elle participe au lancement d’expositions, d’une bibliothèque de rue, d’un site Internet ou encore l’élaboration de dossiers pédagogiques pour les enseignants et à la création d’animations pour les jeunes.
Premières responsabilités dans un cadre culturel qui la passionne et qui vont lui donner l’envie d’aller plus loin.

Une étudiante prometteuse accompagnée par l’Institut du Service Civique
Après ce Service Civique, Eva reprend ses études : histoire de l’art à la faculté de Lille et droit à Nantes. Pas de projet professionnel très précis dans ces choix, plutôt une envie d’approfondir son goût pour l’art et satisfaire son attirance pour les aspects techniques du droit.

Et c’est là que le Service Civique va la « rattraper » pour la seconde fois : après l’Agence, c’est l’Institut du Service civique (https://www.institut-service-civique.fr) qui prend le relai. Cet organisme également créé par Martin Hirsch, a pour mission de construire des ponts entre, d’une part, des volontaires qui ont révélé, pendant leur service civique, un sens des responsabilités grâce auxquels ils peuvent porter des projets ambitieux. Et d’autre part des employeurs et des établissements d’enseignement qui souhaitent intégrer dans leurs équipes des jeunes à fort potentiel. Concrètement, l’Institut aide ses lauréats à développer et consolider les qualités révélées pendant leur service civique et les aide à préciser et dynamiser leur projet d’avenir.
 Il oriente les lauréats, en fonction de leur projet, vers l’un de ses trois parcours: formation (formations diplômantes, au sein d’établissements partenaires); professionnel (accompagnement dans la mise en œuvre d’un projet professionnel, grâce à l’appui d’entreprises partenaires); création d’activité (association, entreprise, projet).

Eva a ainsi fait partie, en 2012, de la première promotion de l’Institut (150 lauréats). Ayant choisi le parcours “formation”, l’Institut du Service Civique lui a financé sa 2ème année d’histoire de l’art par correspondance et lui a octroyé une bourse de vie d’un montant total de 3 500€ pour l’aider dans ses études de droit. L’institut lui a également permis, lors de trois séminaires, de rencontrer des personnalités aussi diverses et inspirantes que Muhammad Yunus, prix Nobel de la paix, Marin Karmitz, fondateur des cinémas MK2, Karima Delli, députée européenne, ou encore Henri Lachmann, président du conseil de surveillance de Schneider Electric…

Après avoir terminé son double cursus de 3 ans – droit et histoire de l’art – elle est aujourd’hui en première année à la prestigieuse école nationale supérieure des métiers de l’image et du son, la FEMIS en section exploitation/distribution.

Organisatrice d’un festival de court-métrages
Avec Emeline, une amie, elles créent en septembre 2013 l’association Misia (https://www.association-misia.fr), en référence à Misia Sert, pianiste et égérie de nombreux peintres, poètes et musiciens du début du XXe siècle. L’objet de l’association est de diffuser l’art sous toutes ses formes afin de susciter des rencontres artistiques ou humaines et de favoriser la cohésion sociale au sein des villes et des quartiers. Premier projet de l’association: les « Circuits du Court », festival de court-métrages organisé à Nantes, le 21 décembre 2013 dans le cadre de la fête du court-métrage “le jour le plus Court” https://www.lejourlepluscourt.com. Un festival qu’Eva et Emeline, avec l’aide de quelques bénévoles recrutés par leurs soins, ont monté en 2 mois et demi (programmation, financement, lieux, médiation…), confirmant la célèbre phrase de l’écrivain américain Mark Twain : « ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ». La seconde édition du festival sur le thème du rire, en décembre 2014, a réuni plus de 250 personnes dans des lieux aussi divers que le Château des Ducs de Bretagne, l’université, des bars (ciné-concerts).

Un succès qui tient à la volonté et à la détermination de ces jeunes étudiantes qui réussissent à mobiliser autour de leur projet.

Aujourd’hui Eva, grâce à toutes ces expériences et ces rencontres, semble avoir trouvé sa voie.

Après la Fémis, elle souhaite continuer dans cette veine de création de rencontres, de débats autour du cinéma, de médiation culturelle pour débattre des questions de société… Avec déjà une idée en tête : proposer ce type de rencontres en milieu rural, où la demande d’événements culturels est importante.

Et parce que son agenda n’est jamais trop rempli quant il s’agit de partager et de transmettre, Eva siège au  Conseil d’Administration de l’association de l’Institut du Service Civique et représente les lauréats dans les décisions et orientations de l’organisme.

[1] Ancien Haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté et à la Jeunesse de mai 2007 à mars 2010, il est aujourd’hui président de l’Institut du service Civique et Directeur de l’AP-HP